Rose Roassim

Journée internationales des femmes au Tchad : justice sociale !

De la justice sociale, c’est ce que les femmes ont réclamé lors de la journée consacrée à leurs droits, le 6 mars 2022. Les femmes tchadiennes du sud ont commémoré sur fond de deuil ce jour dans plusieurs localités, notamment à Sarh et à Koumra, et à N’Djamena. Elles réclamaient la justice pour tous.

Cette réaction découle des récentes tueries de Sandana. https://www.alwihdainfo.com/Tchad-des-femmes-en-deuil-ce-8-mars-en-hommage-aux-victimes-de-tueries_a112016.html

En effet, les populations de certaines régions du Tchad vivent marginalisées et opprimées, par une minorité de personnes, tenant les armes. Ces personnes ne respectent pas la dignité des autres, tout en vivant dans l’impunité.

Les femmes exigent plus de respect et la justice sociale

Commémorer la journée des droits des femmes en pleurs, c’est la formule que ces femmes ont trouvé pour dire non. Elles en ont assez des tueries et autres barbaries. Et ce sont elles les victimes directes de ces massacres. « Nous portons et entretenons la vie, nous sommes les mieux placées pour reconnaître la valeur humaine », estime dame Celine, présidente d’une association de femmes dans le Sud du Tchad. Selon elle, il faut une synergie d’action pour rappeler à l’ordre ceux qui transgressent la loi.

Beaucoup de voix se sont levées cette année pour alerter sur les multiples crimes commis au Sud du Tchad.

Pour la population, il semble y avoir une volonté de détruire une catégorie des tchadiens. Nous sommes en train d’aller vers un génocide, si rien n’est fait.

Des femmes qui se mettent en avant pour la paix

Femmes, épouses, mères, soeurs et filles : les femmes sont les premières victimes des barbaries au Tchad.

Pendant longtemps, elles ont laissé la gestion des conflits aux hommes. Mais aujourd’hui, de plus en plus de femmes s’engagent comme activistes. Elles dénoncent les violences et les injustices. Elles dénoncent de plus en plus, au travers de marches et des déclarations. Pour les femmes, il est temps que la justice sociale soit équitable.

Ces engagements des femmes en politique et dans l’activisme s’améliorent et donnent de l’espoir. L’espoir d’un Tchad nouveau, de justice et de paix.


Tchad : justice pour Sandana, disent les femmes.

Le village de Sandana dans le Moyen-Chari a été la scène d’une barbarie qui a coûté la vie à douze pères de famille. Les femmes sont sorties dans la rue pour réclamer justice pour Sandana. Car cette barbarie vient se rajouter à plusieurs tueries dont font l’objet les populations tchadiennes. L’Etat semble ne pas vouloir garantir la sécurité des tchadiens et encore moins faire justice.

Lire aussi https://tchad-culture.com/a-sandana-au-moyen-chari-un-conflit-intercommunautaire-cause-12-morts/

Le massacre des populations par des individus armés illégalement ou légalement devient monnaie courante au Tchad. Et ceci, sous le regard complice des autorités gouvernementales et régionales. Pour ce qui concerne le massacre de Sandana, tout est parti d’un accident survenu au dit village; un éleveur, sur sa moto a connu un accident de circulation et y a succombé. On nous a rapporté le témoignage du chef de village de Sandana. Malgré la preuve de l’accident, des individus sont venus massacrer douze personnes dont un journaliste, Evariste.

Les femmes de Sandana devant les tombes
Les femmes réclament justice pour Sandana

Evariste etait venu faire un reportage sur les circonstantes de la mort de l’éleveur pour le compte de son organe. ce sont alors douze pères de famille qui perdent ainsi la vie innocemment.

La mission dépéchée par le gouvernement aurait fait pression sur le médecin légiste de Sarh. Ceci, afin qu’il puisse plutôt mettre l’hypothèse d’un assassinat du chef de ferrique que de confirmer l’hypothèse de l’accident.

L’Etat semble laxiste pour rendre justice à Sandana.

Ce qui amène à penser que le gouvernement central cherche à justifier la barbarie des personnes hors-la-loi qui se font justice quand et comme elles veulent.

La population pour sa part, réclame justice pour Sandana. Car, ce crime qui n’est pas le premier dans la région, a donc suscité une réaction générale des populations du village.

Notamment des femmes, et celles des autres populations du Sud ayant aussi subi des genre de massacre.

L’Etat est le premier garant de la justice et ne devrait pas encourager les gens à se faire justice. ce qui laisse croire en une prise de partie par le gouvernement.

En 2019, des éleveurs ont aussi massacré une dizaine de personne dans ce village. ce qui amène aujourd’hui la population du Moyen-Chari à penser qu’il y a génocide sur une partie de la population.

Autoportraits de femmes de Sandana
Les femmes marchent pour la justice aux victimes de sandana

La marche des femmes meurtries violemment réprimée

En soutien à la population de Sandana, les femmes tchadiennes et les associations de défense des droits humains ont initié une marche de deuil. Une façon pacifique de demander que justice soit faite aux victimes des ces actes ignobles, crapuleux.

C’était une journée de deuil et de réclamation de justice pour Sandana. Il faut que des tels cimes ne soient plus perpétrés et pour cela, il faut rendre justice à Sandana.

Il ne s’agit nullement d’un conflit intercommunautaire. Mais d’une volonté de détruire est peuple qui ne partage pas les mêmes cultures et religion avec les auteurs de ce massacre.

Au cours de cette marche, les forces de l’ordre ont tiré sur les marcheurs faisant plus de quarante blessées. Parmi lesquelles, une jeune femme , Igrid, qui a perdu son oeil. Une situation que fait d’autan plus mal en raison du laxisme de la justice face à tous ces crimes impunis.

Les femmes espèrent obtenir justice pour tous les crimes qui sont en train d’être commis par un groupe sur les peuples du Sud.


Au Tchad, l’on tue parcequ’une « personnalité »passe dans la rue

Les Jeunes Reclament Justice pour Bonheur.

Dans mon pays le Tchad, l’on tue les jeunes parcequ’une « personnalité » passe dans la rue. Un comportement nouveau et unique en Afrique. c’est barbare et insoutenable. Malheureusement ces auteurs ne s’inquietent pas d’être puni. Nous reclamons que justice soit faite. car ces gens tuent pour faire plaisir leurs chefs. les jeunes denoncent l’impunité. Ils reclament Justice pour le sang versé

Bonheur, une jeune diplomé sans emploi a été froidement abattu. son malheur: être sur le chemin du retour du président de l’Assemblée nationale. Un veritable gachis! quelle perte pour une famille! voila encore un malheur de plus pour ses parents! Justice pour Bonheur! c’est le cri de la jeunesse.

En effet, Avant lui, la garde présidentielle en a déja tué plusieurs. certains dans la clandestinneté . d’autres, au vue de toute la nation. personne ne s’est inquité. le ministère publique n’a rien fait pour rendre justice. un constat triste et amère;

Une jeunesse arrachée à la vie! un espoir perdu!A l’instar de Bonheur, beaucoup des jeunes tchadiens non armés sont tués. Et pourtant, ils représentent l’espoir de toute une famille. Mais ils ont fini dans la tombe à cause de la barbrie. Cela, juste parce qu’un individu a cru bon de tirer sur un jeune. Ce que je ne comprends pas, c’est cette question: Pourquoi on tue les jeunes parce qu’une personnalité est en train de passer dans la rue?

https://tchadinfos.com/tchad/affaire-mateyan-bonheur-des-jeunes-sorganisent-pour-demander-justice/

Les jeunes représentent-ils une menace pour le regime de Déby? Sinon pourquoi tirer sur un civile sans défense? Un elu du peuple a-t-il peur de la population qu’il est supposé représenté? Ou le fait de se savoir illégitime a créé une phobie meurtrière? Nous avons besoin de comprendre. Nous aimerions savoir pourquoi on doit tuer un jeune pour rien dans la rue.

la jeunesse a-t-elle sa place au Tchad!

Lorsque je vois le nombre des jeunes desevrées, je suis confuse. quelle place les jeunes occupent au Tchad? Un avenir meilleur est-il possible? je pense qu’il n’y a rien. Absolument rien de prometteur pour la jeunesse Tchadienne. les jeunes subissent l’injustice. Ils peinent à avoir un emploi descent.Des jeunes aui ont difficillement accès à l’éducation et à la Formation. la plupart accèdent difficilement aux services sociaux de base. Ils sont mal soignés, mal nourrit, mal logés.

Pourtant, ces jeunes se battent chaque jour pour survivre. Ils travaillent et gagnent leur pain quotidien sous le soleil du sahel. Diplome en poche, ils n’attendent pas un emploi. puisque les opportunités sont rares. Ces jeunes exercent des petits métiers pour joindre les deux bouts. c’est le cas de Bonheur qui faisait du Moto-taxi.

Malgré cela, on tire sur eux pour le plasir. On leur ôte la vie au grand damne des leurs. Ils n’en ont pas assez de leur oter l’espoir. C’est maintenant leur vie qu’ils prennent. Ou va le Tchad? Nous avons le droit d’avoir un pays normal. Nous pouvons rever d’un Tchad prospère. Alors laissez nous en vie pour que nous puissions réaliser nos rêves.


2019: La démocratie visitera -t-elle l’Afrique Centrale?

En 2019, Parlerons-nous enfin de démocratie en Afrique centrale?

La démocratie visite l’Afrique centrale en 2019?  Y aurait-il  peut-être de démocratie en Afrique Centrale. Enfin une alternace dans un pays ce cette Afrique de la France! un avenèment de la démocratie? la démocratie visite-t-elle l’Afrique centrale? Des multiples questions qui me viennent à l’esprit depuis quelques jours. La Démocratie visite l’Afriqu Centrale?

En effet, depuis la proclamation des resultats des éléctions en RDC, je me demande si 2019 serait une année d’avénèment de la démocratie en afrique centrale. Je continue à me poser sérieusement cette question d’autant plus que les autres jeunes africains. les éléctions, on en avait vu, mais de libre et transparent, jamais en afrique centrale.

Pour des pays habitués à être manipulé par la France, puissance coloniale, pendants plus de 60 ans, c’est un pas en avant. les éléctions organisées au Congo ont échapée à la manipulation des puissances extérieures, notamment la France. une grande première pour un pays d’Afrique centrale. c’est à ce demander si la Francafrique est entrain de mourir pour de vrai. sommes-nous entrain de voir l’aire de la Démocratie en Afrique Centrale? pour moi, c’est un bon présage.

Afrique centrale, des pays marionettes

Pendant longtemps, l’Afrique Centrale est loin de l’ère de la démocratie. C’est une Afrique encore tenue en lesse par la force coloniale. Comme le demontre l’exemple des decisions, des resultats des élections et des tripatouillages de la constitution de nos pays.  le président Tchadien Idriss Déby tno, disait au cour d’une interview ceci: « un constitutionnaliste francais dont j’ignore le nom est venu modifier la constitution ». Une déclaration qui a fait couler beaucoup d’encre dans les média et les réseaux sociaux. Une affirmation qui montre comment nos pays sont manipulés de l’extérieur. Une déclaration d’une démocratie de dupe.

En effet, c’est toujours triste de voir qu’au délà des dits et des nons dits, les pays de l’Afrique centrale souffrent encore des problèmes de gouvernances. les pouvoir sont marchandés selon les interêts du pays colonisateur.

les ressources naturelles profitent plus aux étrangers. c’est à se demander s’il y avait vraiment la démocratie en Afrique Centrale. Les grandes orientations viennent toujours de l’exterieur. Les grands changements se font pour l’interet de l’exterieur. les populations de nos pays sont instrumentisées pour jouer de la comédie publique.

Un vent d’alternance souffle, la démocratie visite-t-elle l’Afrique Centrale!

2019, on sort enfin du scenario habituelle ou le pouvoir passe du père au père ou du père au fils.  pour un début d’année, un régime ne passe pas du père au Fils. Mais d’un parti à un autre. une Famille à une autre. On se dirait que c’est l’avénèment de la démocratie en afrique centrale. ça y est! au congo démocratique, un régime passe à un autre.

l'éléction de l'opposant Félix en RDC montre-t-elle que la démocratie visite l'Afrique Centrale
le déclaré vainceur des éléction en RDC Félix K. (Photo. Le Soir.be)

 

 

 

C’est un grand pas en avant en Afrique Centrale. Une lueur d’espoir d’un changement dans nos pays gouvernés par les mêmes personnes depuis plus de 30 ans. Un vent de démocratie visite l’Afrique Centrale. Même si cela n’est pas du goût de tout le monde. On peut au moins parler d’une alternance.

Pour une fois, on n’assiste pas à un pouvoir comme celui du Cameroun, ni du Tchad, moins encore du Gabon. ( Paul Biya du Cameroun, Idriss Déby du Tchad, les Bongo au Gabon).

La démocratie visite L’Afrique Centrale

pour moi, jeune Africaine, que  la démocratie visite nos pays d’Afrique Centrale. Que nous puissions organiser des éléctions libres et transparentes.

 


2018, une année de turbulence sociale au Tchad

Cette année 2018, on en parlera encore longtemps dans l’histoire du Tchad. C’est une année de turbulence sociale. Une année de rêves brisés, une année d’engagements désorientés. c’est une année d’espoirs perdus. En tout cas, c’est comme ça que j’ai vu 2018. Elle a précipité beaucoup de personnes dans le désespoir.

Un année des salaires sabrés !

On se souviendra de 2018 dans l’histoire des fonctionnaires tchadiens;  des salaires sabrés. Salaires sabrés, c’est-à-dire, réduits au strict minimum pour empêcher aux gens d’avoir le minimum vital.

2018, c’est l’année au cours de laquelle les pauvres sont devenus démunis au Tchad. Il faut noter que les gens n’arrivent plus à avoir un repas par jour. Aussi, les parents ne peuvent plus payer le loyer. Les hommes semblent perdre ce qui font d’eux des hommes : la capacité à bien s’occuper de leur famille.

la police en train de disperser les manifestants dans la capitale
ici, la population en train de manifester contre les mesures anti sociales. (ph.journal monbientre)

Une année des écoles buissonnières !

L’année 2018, c’est l’année au cours de laquelle, la plupart des écoles n’ont fonctionné que le tiers du temps. Les élèves allaient et venaient sans savoir à quel saint se vouer. Les enseignants, quant à eux, ne savent pas s’ils doivent encore dispenser le savoir jeter l’éponge. Car, les enseignants étaient les plus malheureux dans cette histoire. Le salaire est réduit au tiers et la plupart des enseignants tirent le diable par la queue.

malgré la grèves, les élèves avaient l'espoir de pouvoir passer les examens de fin d'année.
les élèves en train d’étudier pendant les périodes de grève afin de préparer les examens de passage en classe supérieure. (Ph; Brya/monbienetre)

2018, le coup de la 4ème republique

En effet, c’est aussi cette année que Déby et sa suite décide d’amener la constitution à Golgotha. Ceci pour créer une 4ème République. Une république de pouvoir integral. La 4ème Republique de 2018 permet au Président Déby de gouverner sans contradiction… c’est une année de consecration de la dictature subtile au Tchad.

Malgré les cris d’alarme des populations, la constitution de la République a été modifiée. Les grandes institutions ont été supprimées. C’est le cas de la Primature, envoyant ainsi, plus de 3 000 personnes au chômage.

Malgré les voix qui se sont levées contre la révision de la constitution, le pouvoir de N'Djaména a tenu jusqu'au bout pour promulguer la 4ème Republique.
le président de la République du Tchad Idriss Déby Itno, lors de la promulgation de la constitution de la 4ème République (ph. Brya/monbienetre)

Toutefois, il y a de l’espoir au sein de la population jeune. 2018 a aussi été une année d’engagement pour la jeunesse en politique. Succès Masra, un jeune de 34 ans démissionne de la BAD pour venir s’engager en politique.

Espérons que 2019 sera porteuse de meilleures nouvelles pour une relance économique et sociale au Tchad. Vivement, que 2019 soit pleine d’opportunités pour la jeunesse au Tchad. Car pour moi, 2018 était une année de turbulence.


Le leadership féminin et ses vicissitudes en Afrique

Le Leadership féminin en Afrique, parlons en!

A l’occasion du mois de la femme, il est important de faire un point sur le leadership féminin. Si dans certains pays, les femmes s’affirment et sont encouragées, dans d’autres pays, les pesanteurs sociales les empêchent d’atteindre des postes de leaders. Voici le point de vue de deux blogueuses de l’Afrique Centrale (Tchad , RDC) pour montrer le problème et un exemple d’engagement féminin.

Leadership féminin : encore du chemin à faire au Tchad

Pesanteurs sociales, mentalités rétrogrades, insuffisances des textes juridiques, complexe d’inferiorité, tels sont les différents maux qui entravent le leadership des femmes dans les sociétés africaines, plus particulièrement au Tchad. La célébration de la journée internationale pour le droit des femmes, le 8 mars, donne une occasion de réflexion sur les difficultés des femmes à exprimer leur leadership.

A l’occasion du mois de la femme, le débat s’ouvre à nouveau à propos du leadership des femmes dans nos sociétés. Un débat qui s’articule autour de la place de la femme dans les hautes fonctions et son impact dans son milieu de vie.

En 1945 les Organisations intergouvernementales de femmes et les mouvements féministes de l’époque ont obtenu que la notion d’égalité des droits des hommes et des femmes soient inscrite en toutes lettres dans les lois, afin que le droit des femmes ne disparaisse pas derrière celui des hommes.

cette femme symbolise le leadership affirmé des femmes Tchadiennes.
Jacqueline Moudeina, leader et avocate des victimes de l’ancien régime du Tchad. (ph.HRW)

En citant nommément la notion d’égalité homme-femme, les Nations Unies ont contribué à inscrire ce principe dans le droit international. Ainsi, le principe d’égalité entre les sexes est clairement défini dans la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, dans ses articles 1 et 2 « Article 1 : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits (…) Article 2 : Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, (…) ».

Malheureusement, les réalités que vivent les femmes ne correspondent pas aux textes et autres dispositions prises pour leurs droits. Les femmes sont souvent contestées lorsqu’elles sont appelées à diriger dans un cadre professionnel, associatif ou politique.

En effet, il est difficile pour une grande partie de la société tchadienne d’accepter le fait qu’une femme soit à un niveau élevé de management. Aussi, lorsqu’une femme est manager dans une organisation, elle est souvent sujette à un mépris de la part de ses collègues hommes qui n’hésitent pas à la traiter de « femmes seulement ». Une expression qui en dit long sur mépris de la femme et la sous-estimation de ses capacités. L’on préfère toujours voir les femmes au foyer, pour s’occuper des tâches domestiques.

femme de ménage dans un centre de santé, Fatimé n'aspire qu'à cette position
Les femmes n’accèdent pas souvent à des grands postes à causes des poids de la tradition. (ph. Brya)

Femme Manager sujette au mépris et harcèlement

Etre femme leader dans la société Tchadienne est un parcours de combattant. Femme leader et épouse, c’est un double combat que les femmes doivent mener pour pouvoir allier profession et vie de famille.

En effet, la plupart des hommes tchadiens conçoivent difficilement la possibilité d’être dirigés par une femme. Quel que soit son niveau de formation, ses collègues la considèrent toujours comme inférieure, et donc pas apte à les diriger. « Je suis obligée d’être vraiment rigoureuse avec mes collègues, de les recadrer, parce que beaucoup d’entre eux prennent plaisir à me contredire simplement parce que je suis une femme », explique Menodji. Pourtant, elle est cadre supérieure dans une organisation internationale au Tchad. Elle ajoute que certains collègues n’hésitent pas à lui faire comprendre qu’elle est à ce niveau  de responsabilité juste parce qu’elle est une femme, et pas grâce à ses compétences. Pourtant, la promotion des femmes dont il est question depuis une décennie a pour objectif de promouvoir, à compétence égale, cette partie de la population longtemps lésée en matière d’emploi. « Penser que je suis à un poste de responsabilité juste parce que je suis une femme est une insulte. Surtout qu’être une femme ne suffit pas pour manager. Il faut avoir les capacités techniques et morales de travailler » poursuit Ménodji.

Le leadership féminin et pesanteurs sociaux

Les femmes tchadiennes qui arrivent à se démarquer professionnellement pour accéder à des postes supérieurs subissent aujourd’hui beaucoup de pressions. Leurs supérieurs hiérarchiques et même leurs familles ne les aident pas, en particulier celle de l’époux, lorsque ce dernier s’accroche aux logiques traditionnelles. Car ces logiques voudraient que la femme ne puisse pas avoir une situation sociale au-dessus de l’homme.

beaucoup de femmes préfères des postes subalternes afin de ne passer se compliquer la vie comme leader
des élèves infirmières au Tchad (Ph.Brya)

C’est d’ailleurs cette façon de penser qui fait que beaucoup de femmes n’aspirent pas à des études supérieures. Après le baccalauréat, beaucoup préfèrent passer des concours pour devenir enseignante, infirmière ou secrétaire plutôt que d’aller faire des études universitaires pour avoir des positions plus élevées.

La minorité de celles qui se démarquent et poursuivent des hautes études, est obligée de fournir deux fois plus d’efforts pour se faire accepter et respecter au niveau du travail et dans la société. Ce qui remet en question les efforts universels d’égalité de droit et la reconnaissance des capacités des femmes à diriger.

Des Exemples de leadership féminin en Afrique

Si, au Tchad, le leadership féminin à du chemin à faire, dans les autres pays d’Afrique, des femmes se sont démarquées pour donner le ton. C’est le cas de :

  • Catherine Samba-Panza, femme politique, qui a dirigé la présidence centrafricaine pendant la transition de janvier 2014 à mars 2016,
  • Ameenah Gurib Fakim, première femme élue à la présidence de l’archipel de Mascareignes, de l’Île Maurice, en poste depuis 2015.
  • Wangari Maathai (1940-2011), professeure et militante écologiste kenyane qui encourageait les populations, et en particulier les femmes, à planter des arbres pour lutter contre la dégradation de l’environnement.
  • Ellen Johnson Sirleaf Première cheffe d’État africaine, et première femme à recevoir le prix Mo Ibrahim pour le leadership.

Ces femmes ont su marquer l’Afrique par leur pouvoir. Elles sont aussi source d’inspiration pour les jeunes africaines, surtout celles dotées de potentiel et d’ambition pour diriger. Elles ont levé l’équivoque sur la capacité des femmes à concilier vie professionnelle épanouie et vie de famille. Leurs exemples devraient permettre plus de confiance dans le leadership féminin.

Au Tchad, beaucoup de femmes peuvent aussi inspirer et aider à poser les bases d’un leadership féminin fort. Malheureusement, les entraves aux droits des femmes sont encore très forts et étouffent les efforts fournis jusque là. Le projet de code des personnes et de la Famille qui dort dans les tiroirs en est une belle illustration. Pourtant, ce code donnerait un coup de pouce au leadership féminin.

Un Exemple de Leadership féminin en RDC

KUNTONDA YENGO PAOLA, Assistante parlementaire – Une jeune politique modèle en RDC

Issue d’une fratrie de 7, KUNTONDA YENGO PAOLA est passionnée par la politique, qui est pour elle un sacerdoce. C’est une vocation dont les idées fortes sont la vision, le sacrifice et l’action. Elle est Secrétaire générale d’une organisation citoyenne, conférencière et consultante en genre et paix. Nantie d’un master 2 en Télécommunications, cette congolaise de 27 ans a un parcours hors pair.

Yengo Paola, assistante parlementaire et femme engagée en politique sociale
Paola, la jeune leader politique. (ph. Faida)

Quand on l’interroge sur ses ambitions, la politique passe au premier plan. Paola affirme que la politique est un métier noble. D’autant plus que la base de toute action politique est l’intérêt général, des générations présentes et futures. Un point de vue qui laisse apercevoir un leadership en elle.

Carrière politique oui mais dans quel contexte ?

La future représentante du peuple congolais répond avec un ton optimiste. Il est certain que l’environnement politique congolais est brumeux et trouble depuis plusieurs décennies, mais les signaux sont rassurants. Toutes les nations prospères du monde ont connu une histoire tumultueuse. Mais elles les ont endurées et se sont affranchies des chaines du désespoir.

« Ce que mon pays vit est une douleur d’enfantement et la jeunesse doit prendre la relève en toute responsabilité. Il est temps d’écrire une nouvelle page d’histoire. Remplacer la hache de guerre par la houe qui travaille la terre et nourrit l’Afrique entière au grand bonheur des citoyens. Il ne suffit pas de dénoncer l’absence de gouvernance, encore faut-il trouver des idées et projets de société innovants comme alternatives », déclare-t-elle.

C’est ainsi qu’en sa qualité de secrétaire générale de l’organisation Congrès International Congolais, depuis 2016 elle copilote le projet citoyen de préparation d’une nouvelle génération des cadres patriotes et pratiquant la bonne gouvernance. La première phase de mise en œuvre du projet est orientée vers les jeunes femmes, pour susciter chez elles plus de vocations politiques et assurer l’équilibre genre dans les institutions publiques du pays au vue de la forte disparité les décennies passées.

À la question de savoir ce qu’elle ferait si elle était élue présidente de la République, voici les priorités de notre assistante parlementaire.

  • Reformer totalement le secteur éducatif congolais et encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises
  • Renforcer le secteur de la santé
  • Rentabiliser le secteur de l’énergie, de l’hydrocarbure et des mines en relançant les activités dans ces secteurs
  • Miser sur le secteur de l’agriculture, pêche et de l’élevage tout en créant des voies d’accès pour désengorger les zones rurales
  • Promouvoir la culture congolaise et organiser le secteur touristique congolais

Comme beaucoup de jeunes femmes leaders, la jeune congolaise est inspirée par  les femmes politiques qui ont une énergie incroyable dans l’affirmation de leur capacités d’action ainsi que des femmes chefs – ELLEN SIRLEAF JOHNSON: LIBERIA – KOLINDA GRABAR-KITAROVIC : CROATIE – MARIE LOUISE COLEIRO PRECA: MALTE

Chantal Faida

https://chantalfaida.mondoblog.org/

 


Tchad : de la crise sociale à la paralysie générale

Février 2017 – février 2018, d’une année de crise sociale à la paralysie générale.

Ce n’est plus un secret, ça y est, les Tchadiens ont atteint un niveau jamais imaginé de conséquences de la mauvaise gouvernance. Une crise sociale qui tend vers une paralysie générale de la vie des populations. Une crise qui n’épargne désormais personne, du plus petit au plus grand, du fonctionnaire à l’ouvrier en passant par l’entrepreneur, chacun est touché à sa façon.

les forces de l'ordre du Tchad prêts à réprimer les manifestations
une vue des manifestants face à la police de répression. (Ph. Remy)

De la crise sociale à la paralysie générale, voilà comment les Tchadiens vivent désormais. Les enfants sont à la maison, les écoles sont fermées, les enseignants sont déçus et découragés. Ils font un métier noble mais ingrat, avec des grilles salariales qui ne permettaient pas de supporter la cherté de vie au Tchad.

La cherté de vie au Tchad, parlons-en un instant

Selon le taux de pauvreté, les tchadiens vivent en deçà de 1$. Pourtant, un tchadien doit débourser plus de 5 dollars pour un repas par jour. Déjà, l’accès aux services sociaux de base n’est pas donné à plus de 60% de la population. Mais avec cette crise sociale, les centres de santé et hôpitaux sont fermés.  Les personnes n’ayant pas de ressources pour aller dans les centres privés sont désemparées.

Le climat des affaires prend un coup

Dans la plupart des marchés de N’Djaména, les commerçants quêtent les rues du marché. Les clients se font rares. Il n’y a pas d’argent pour faire des achats. Chacun se contente du strict minimum pour sa famille.
Les nombreux chantiers entamés dans les grandes villes sont aux arrêts. Le taux de chômage en milieu jeune est de plus de 70%. les petites et moyennes entreprises mettent la clé sous la porte. Les jeunes ne savent plus quoi faire. les Ongs ne recrutent plus. les entreprises multinationales réduisent leur personnel. les petits commences ferment à cause des impôts surévalués.

Le prix de carburant a été unilatéralement augmenté afin de combler les déficits de recettes, ce qui se ressent à tous les niveaux et a causé la grève des transporteurs.

Pourtant, le gouvernement durcit le ton

La crise sociale tend vers une paralysie générale. Elle est perçue par la grande partie de la population tchadienne comme une volonté manifeste du gouvernement de maltraiter la population. Sinon, comment expliquer les augmentations des prix des produits de première nécessité et la diminution catastrophique des salaires ?

Comment permettre à un chef de famille qui gagne 60.000 FCFA de payer un loyer de 30.000 et d’assurer son transport du mois ? Il ne peut pas s’occuper normalement de sa famille. Quel est cet Etat qui fait payer atrocement à son peuple sa mauvaise gouvernance?

Un Etat de répression dans une crise sociale

vue d'un cortège de la police dans la ville de N'Djaména. ils sont postés dans toutes les grandes rues, prêts à poursuivre les manifestants
cortège des militaires contre la population (ph. Remy)

En ce moment, il semble que la Constitution n’existe plus. L’Etat de droit semble n’avoir jamais existé. Élèves, étudiants, enseignants, artistes, tous n’ont pas le droit de se plaindre. D’ailleurs, nous assistons à une militarisation des rues dans les grandes villes. Les partis politiques sont suspendus pour avoir appelé à la marche, des artistes recherchés pour avoir dénoncé la situation. Bref, personne n’a le droit de réagir à cette injustice que vivent les Tchadiens.

 

 


Journée Mondiale de l’enfance: les enfants prennent le pouvoir pour leurs Droits

************ communiqué de presse *****************

Journée Mondiale de l’enfance, les enfants du Tchad sont au Rendez-vous!

Aujourd’hui, le monde entier commémore la journée Mondiale de l’enfance. la commémoration est marquée des prises de parole dans les médias. les enfants prennent le pouvoir p

Ce 20 Novembre, des enfants du monde entier occupent des rôles de premier plan dans les médias, la vie politique, le sport et le monde du spectacle pour exprimer leur appui aux millions de leurs semblables. Ils ne peuvent pas aller à l’école, ne sont pas protégés et sont déracinés. les enfants prennent le pouvoir pour leurs droits.

journée Mondiale de l'enfance
les crises exposent les enfants à des situations alarmantes qui compromettent leurs droits

Cette « prise de pouvoir » ce 20 novembre, marque l’anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant et la mobilisation à l’occasion de la première Journée mondiale de l’enfance.

« D’Auckland à Amman et de New York à N’Djamena, nous voulons que les enfants fassent campagne dans leur école et leur communauté pour contribuer à sauver la vie d’autres enfants, qu’ils se battent pour leurs droits et pour pouvoir réaliser leur potentiel ». c’est ce qu’explique Justin Forsyth, Directeur général adjoint de l’UNICEF. « La Journée mondiale de l’enfance est un jour pour les enfants et par les enfants. »

les enfants protégés et entretenus sont plutôt épanouis
Journée Mondiale de l’enfant au Tchad : image des enfants épanouies

la situation des enfants au Tchad

À N’Djamena justement, et au Tchad plus généralement, la situation reste préoccupante: « Du déracinement contraint par les mouvements de population engendrés par la crise du Lac Tchad, aux épidémies telles que le choléra, ou encore la crise nutritionnelle au Sahel et les difficultés d’accès à l’éducation, les enfants tchadiens subissent de plein fouet les conséquences des crises que traverse le pays  » explique Philippe Barragne-Bigot, Représentant de l’UNICEF au Tchad.

A l’occasion de la journée mondiale de l’enfance, voici un aperçu de la situation au Tchad:

  • Éducation :

    • Près de la moitié des enfants de 6 à 14 ans sont hors du système scolaire ;
    • La proportion d’enfants d’une génération qui accèdent à l’école est de 64% et ce chiffre n’a pratiquement pas évolué depuis 10 ans ;
    • Seuls 38% des enfants d’une génération achèvent le primaire
  • Santé:

    • Seul 1 enfant sur 4 (12-23 mois) est complètement immunisé
    • Malnutrition:
      • La malnutrition aigüe globale touche maintenant 13,9% des enfants et le taux de malnutrition sévère est de 3,9% pour tout le pays. 12 régions, la plupart dans la ceinture sahélienne, ont été déclarées en urgence nutritionnelle.
      • 48% de la population, dont 50% d’enfants, vit sans accès à l’eau potable
  • Protection:

    • 68% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans
    • Seulement 12% des enfants ont un certificat de naissance
    • 44% des femmes sont victimes de Mutilations Génitales Féminines
  • VIH/Sida
  • Un très faible pourcentage d’enfants (14%) bénéficie du dépistage du virus à cause de l’insuffisance de consultations post-natales et de la technologie qui n’est pas adaptée

En attendant le 20 novembre, l’UNICEF invite les enfants du Tchad à conquérir les salles de classe, prendre la parole dans les médias et dialoguer avec les pouvoirs publics. Leur voix doit être entendue afin d’obtenir la mobilisation des décideurs et influenceurs pour la réalisation de leurs droits, l’éradication des mariages précoces, la lutte contre la déscolarisation et l’obtention des solutions face aux problèmes liés aux migrations engendrées par la crise au Lac Tchad. la journée mondiale de l’enfant est donc une tribune pour les enfants dans la promotion de leurs droits

Les enfants prennent les commandes des pouvoirs publics, du monde du spectacle et des médias à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Enfance

Le 20 Novembre, célébrités et dirigeants de premier plan s’unissent à l’UNICEF pour soutenir la prise de pouvoir des enfants et la réalisation de leurs projets :

activités de la journée mondiale de l’enfance au Tchad

  • Réalisation par les enfants de fresques murales dans 7 établissements scolaires publics et privés de N’Djamena avec pour thème leurs droits et protection et les Objectifs de Développement Durable ;
  • Organisation d’un grand concert de l’artiste porte-parole Roukika en faveur des enfants ;
  • Session des enfants parlementaires à l’Assemblée Nationale, en présence de la Première Dame de la République du Tchad, avec les représentants de différents organes gouvernementaux, pour débattre des préoccupations prioritaires des enfants sur la protection de leurs droits ;
  • Prise de pouvoir dans les medias par les jeunes reporters avec la présentation du journal d’Electron TV et la diffusion de leurs reportages exclusifs de la journée dans l’émission des jeunes reporters de FM Liberté et autres radios communautaires partenaires ;
  • Enfin, une soirée spéciale avec exposition photo et présentation des actions menées par les enfants à l’Institut Français de N’Djamena.

plus d’infos: https://yalna.org/


Les échecs, c’est de la faute des autres : Idriss Deby du Tchad, donne un exemple

les échecs, ce n’est jamais nous, les échecs, c’est de la faute des autres. c’est l’exemple type que Deby nous donne à travers sa sortie médiatique remarquable en juin dernier.

Dans notre vie de chaque jour, les échecs, les erreurs, les irresponsabilités, ce n’est jamais de notre faute, il y a toujours quelqu’un que nous arrivons à condamner pour nos échecs.
Nos échecs, c’est de la faute des autres. Les parents trouvent un responsable pour les échecs de leurs enfants. Les responsables politiques justifient leurs échecs en trouvant des responsables autres qu’eux-mêmes ou leur système de gouvernance. Les hommes et les femmes, chaque personne, à un certain niveau de sa vie, cherche à trouver un coupable pour ses fautes et manquements.

Même les jeunes ne sont pas du restent. Beaucoup trouvent aussi des coupables à leurs échecs. On a l’impression que le mal, ce sont les autres, jamais nous-même. ce n’est jamais nous le problème, c’est de la faute des autres.

ce n'est jamais de notre faute, c'est de la faute des autres
photo DR

Nous aimons tenir pour responsables de nos irresponsabilités d’autres personnes autour de nous sans pour autant faire notre exercice de conscience.

 

c’est ce que nous démontre le président Idriss Deby itno dans les médias en fin juin 2017 lorsqu’il a accordé un interview aux médias français. pour lui, tout le problème du Tchad, c’est de la faute de la France.

L’éternité du pouvoir du Régime de Déby, c’est la faute de la France

« un avocat français dont j’ignore le nom est venu modifier la constitution de l’Etat tchadien pour que je reste président pour plusieurs mandat », affirmait Déby, car pour lui, si cela ne dépendait que de sa volonté, il était pour l’alternance. pourtant, même après avoir laissé le soit disant français tripatouiller la constitution tchadienne, les urnes ne l’ont pas déclaré gagnant aux élections présidentielles. ça aussi, ce n’est pas de sa faute, nous dira-t-il. c’est de la faute des autres.

la négociation pour l’exploitation du pétrole, ce n’est pas de ça faute non plus, c’est de la faute des autres.

Le président Déby, pressé de jouir de l’argent du pétrole Tchadien n’a pas laissé le temps aux techniciens en la matières de négocier des termes des contrats avec les consortiums de sorte à avoir des meilleurs conditions d’exploitation, de gestion des déchets, et des politiques sociales adéquates pour les populations vivant dans les régions productrices. ça aussi, c’est de la faute de ses ministre de pétrole. ce n’est jamais de sa faute, c’est de la faute des autres.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/25/idriss-deby-le-tchad-ne-peut-pas-continuer-a-etre-partout-dans-la-lutte-contre-le-terrorisme_5150792_3212.html

le Détournement et la corruption, ce sont aussi les autres, pas lui

en 2015, le président Déby a fait une sortie spectaculaire d pour faire sa déclaration le détournement des biens de l’Etat ainsi que la corruption, il accuse les hauts cadre d’être les responsables de détournements des deniers publics ainsi que des instigateurs de la corruption. mais ne dit-on pas que le poisson pourrit par la tête? sinon, comment comprendre que certains ministres soient traînes en justice pour corruption alors que ceux qui avaient la responsabilité des grands travaux et qui ont détourné aux profits du sultan ne soient jamais inquiétés.  On dirait que le détournement est normal pour les uns et c’est une faute pour les autres.

Dans la couple, les échecs c’est aussi de la faute de l’autre conjoint

Les couples se jettent des responsabilités l’un sur l’autre lorsqu’il y a un échec dans la réalisation des projets ou bien dans l’éducation des enfants. Cela crée des tensions. Chez nous en Afrique, plus précisément au Tchad, le mérite de la réussite d’un enfant est récupéré très vite par le père qui n’hésite pas à s’en orgueil comme étant l’auteur incontesté de la réussite de son enfant. le père n’hésite pas à dire que c’est son enfant (comme si l’enfant n’avait pas de mère).

la responsabilité c'est toujours l'autre, c'est de la faute des autres
Mais quand un enfant connait un échec scolaire ou n’arrive pas à réussir sa vie, c’est automatiquement sa mère qui est accusée d’être à la cause de cet échec. Le père préfère même parler de lui comme s’il est seulement l’enfant de sa mère (regarde ton enfant là, il a encore fait ceci, ou fait cela).

Pour les jeunes, leurs échecs, c’est de la faute de l’Etat

ce n’est jamais de notre faute, c’est de la faute des autres. Et le pire dans cette façon de faire, c’est lorsque les parents investissent énormément dans l’éducation et la formation de leurs enfants. Mais que ces jeunes, à la fin de leur formation, au lieu de chercher à se faire une place dans le monde du travail, soit à travers les petits métiers, soit en entreprenant. Malheureusement,  ils passent leurs temps dans les débits de boissons ou devant les jeux à s’apitoyer sur leur sort et à tenir pour responsable l’Etat.


#Mondochallenge : Les enfants « restés », un esclavagisme moderne très répandu au Tchad

Parler d’esclavagisme semble trop dire de nos jours, pourtant, il existe plusieurs formes d’esclavagisme moderne que les personnes de tout genre subissent silencieusement. de toutes ces formes, c’est le cas des enfants mis sous tutorat qui attire notre attention. Au Tchad, un phénomène qui s’apparente à de l’esclavagisme se repend sans que personne ne s’en inquiète. C’est la question des enfants appelés « enfants restés », traités comme des esclaves dans leur famille d’accueil sans que cela n’inquiète personne.

En effet, beaucoup des couples qui vivent dans les grandes villes vont au village demander à prendre les enfants des frères et sœurs, ou des cousins et cousines lointaines pour les ramener en ville afin de leur offrir une chance de réussite, une vie meilleure que celle ces enfants ont au village.

Fille, travaillant tard dans la nuit pour préparer le repas de sa famille d'acceuil
Nuit et jour, les filles habitant chez des tuteurs sont exploitées pour tous types de travaux (Ph. Brya)

Ce sont souvent des jeunes enfants déjà capable de rendre des services domestiques que l’on ramène en ville. On prétexte vouloir les envoyer à l’école et les éduquer comme les propres enfants de la maison. Ces enfants, comme ils ne sont pas nés du couple, on les appelle souvent des « enfants restés »
Les parents du village, souvent bernés par des promesses miroitantes acceptent de confier leur enfants pour espérer un avenir meilleur pour eux et pour la famille restée au village.

Car pour eux, si le parent qui est venu chercher leur enfant a réussi ça vie, c’est parce qu’il vit en ville et donc, leur enfant, une fois en ville réussira aussi à vie.
Malheureusement, c’est une autre réalité qui se vie dans les grandes villes pour les enfants que l’on ramène du village ou bien qu’on recueil des parents ayant une situation sociale difficile n’est pas très catholique.

c’est enfant entre dans un esclavagisme moderne qui consiste à exploiter les enfants des autres pour des services domestiques sans au lieu de louer les services d’un adulte contre un salaire.

« Enfants restés », bon à tout faire dans les familles modernes

« Je suis venue vivre chez ma tante pour avoir la possibilité d’aller à l’école et devenir une grande dame. Mais, depuis que je suis ici, c’est moi qui fais tout dans la maison. Je balaie, nettoie, fais la vaisselle, la lessive, la cuisine et je m’occupe des bébés. Je manquais souvent l’école et j’ai fini par échouer à l’école. Depuis lors, j’aide ma tante à s’occuper de sa maison et ses enfants », déclare Jeanne. Pour cette jeune fille, sa famille d’accueil est plutôt satisfaite qu’elle puisse être à la disposition de la famille pour le bien de tous.
Ce que Jeanne ne sait pas, c’est qu’elle est une en train de subir une forme d’esclavagisme moderne qui ne dit pas son nom.

fille portant de l'eau pour sa famille d'acceuil
une petite fille portant un seau d’eau (Ph. DR)

Contrairement à Jeanne, Colette s’est révoltée lorsque celle-ci a pris conscience que sa vie a été prise en otage par une famille qui, sous prétexte de vouloir l’aider à réussir dans la vie, l’a exploité pendant plus de 20 ans comme domestique, coursière, nourrice, vendeuse, cuisinière, etc.
« Je restais à la maison pour m’occuper du ménage et de la cuisine alors que les autres enfants de ma famille d’accueil partaient à l’école, menaient des activités avec les autres enfants et s’épanouissaient », témoigne Colette.
Elle explique qu’au fur et à mesure que les années passaient, elle se rendait compte de l’injustice dans laquelle elle vivait. « Je n’avais que des devoirs, mais jamais des droits. Je suis celle qui porte les habits déjà utilisés par mes cousins et cousines, je n’ai pas droit aux soins médicaux adéquats, je ne peux pas faire ce que les autres enfants font », raconte- t – elle les larmes aux yeux.

Pour Colette, si on lui avait donné les mêmes chances que les autres enfants de la maison, elle serait aujourd’hui un cadre avec une formation adéquate et un travail qui lui permettra de se prendre en charge, de soutenir sa famille rester au village et de bien prendre soin de ses enfants. « à cause du comportement des mes tuteurs, je me retrouve toujours à avoir recours aux autres pour pallier mes difficultés d’accès aux services minimum de base pour mes enfants.

Accueil contre privatisation des libertés fondamentales, un esclavagisme moderne caché

Ce sont des jeunes filles et garçons, enfants ou adolescents à qui on enlève souvent les droits les plus élémentaires reconnus par les conventions et les traités internationaux de protection des droits des enfants. Ces enfants sont privés de l’instruction, de l’éducation, de soins médicaux adaptés, du bien-être, bref, ils ne peuvent prétendre à la réussite et au bien-être auxquels chaque être humain à droit.
Parce qu’ils sont issus des familles pauvres ou des milieux défavorisés, des milliers des enfants aux Tchad sont traités comme amenés en ville pour subir une forme d’esclavagisme moderne sans précédant dans des familles aisées sans que personne ne puisse s’en inquiéter.
Sinon, comment comprendre qu’un enfant grandisse avec os propres enfants ensemble mais qu’il soit non instruit, mal habillé, mal soigné, mal logé. Par contre, pour accomplir les tâches domestiques et tout autre travaux, c’est lui qu’on voit au four et au moulin ?

Enfant bouvier, un esclavage moderne d’enfant de pauvre

Un autre phénomène auxquels l’on assiste au Tchad c’est aussi le faut que les parents troque leurs enfants contre un bœuf chez les éleveurs pour servir d’enfant bouvier. Seulement, ces enfants qui étaient supposés travailler un certain temps se retrouve dans un esclavagisme avéré. Ils travaillent, sont battus, maltraités et ne sont pas effectivement rémunérés selon l’accord de départ. Ils se retrouvent malades et certains enfants finissent pas perdre leur vie.

enfant bouvier dans un ferrik au Sud du Tchad
image prise d’un enfant donné aux éleveurs par ses parents pour un salaire équivalent à un bœuf (Ph. Brya)

plusieurs organisations de la société civile dénonce cette pratique,  mais la pratique continue son chemin grâce à la complicités de certaines autorités propriétaires des bétails  qui y voit leur intérêt d’avoir une main d’oeuvre gratuite à leur service.

Victimes innocentes, victimes de violences

sans avoir voulu, les enfants qui se retrouvent dans cette forme d’esclavagisme moderne sont souvent violentés. une petite fille vivant chez des tuteurs a été brûlé avec de l’eau chaude parce que sa tante la soupçonnée d’avoir volé de la viande dans la sauce de son mari. un autre enfant s’est retrouvé sous le froid dans pleine période de froid parcelle n’a pas fini les tâches à elle assignés. elle a du attraper une pneumonie qui a causé sa mort.