#Mondochallenge : Les enfants « restés », un esclavagisme moderne très répandu au Tchad

Article : #Mondochallenge : Les enfants « restés », un esclavagisme moderne très répandu au Tchad
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17 juillet 2017

#Mondochallenge : Les enfants « restés », un esclavagisme moderne très répandu au Tchad

Parler d’esclavagisme semble trop dire de nos jours, pourtant, il existe plusieurs formes d’esclavagisme moderne que les personnes de tout genre subissent silencieusement. de toutes ces formes, c’est le cas des enfants mis sous tutorat qui attire notre attention. Au Tchad, un phénomène qui s’apparente à de l’esclavagisme se repend sans que personne ne s’en inquiète. C’est la question des enfants appelés « enfants restés », traités comme des esclaves dans leur famille d’accueil sans que cela n’inquiète personne.

En effet, beaucoup des couples qui vivent dans les grandes villes vont au village demander à prendre les enfants des frères et sœurs, ou des cousins et cousines lointaines pour les ramener en ville afin de leur offrir une chance de réussite, une vie meilleure que celle ces enfants ont au village.

Fille, travaillant tard dans la nuit pour préparer le repas de sa famille d'acceuil
Nuit et jour, les filles habitant chez des tuteurs sont exploitées pour tous types de travaux (Ph. Brya)

Ce sont souvent des jeunes enfants déjà capable de rendre des services domestiques que l’on ramène en ville. On prétexte vouloir les envoyer à l’école et les éduquer comme les propres enfants de la maison. Ces enfants, comme ils ne sont pas nés du couple, on les appelle souvent des « enfants restés »
Les parents du village, souvent bernés par des promesses miroitantes acceptent de confier leur enfants pour espérer un avenir meilleur pour eux et pour la famille restée au village.

Car pour eux, si le parent qui est venu chercher leur enfant a réussi ça vie, c’est parce qu’il vit en ville et donc, leur enfant, une fois en ville réussira aussi à vie.
Malheureusement, c’est une autre réalité qui se vie dans les grandes villes pour les enfants que l’on ramène du village ou bien qu’on recueil des parents ayant une situation sociale difficile n’est pas très catholique.

c’est enfant entre dans un esclavagisme moderne qui consiste à exploiter les enfants des autres pour des services domestiques sans au lieu de louer les services d’un adulte contre un salaire.

« Enfants restés », bon à tout faire dans les familles modernes

« Je suis venue vivre chez ma tante pour avoir la possibilité d’aller à l’école et devenir une grande dame. Mais, depuis que je suis ici, c’est moi qui fais tout dans la maison. Je balaie, nettoie, fais la vaisselle, la lessive, la cuisine et je m’occupe des bébés. Je manquais souvent l’école et j’ai fini par échouer à l’école. Depuis lors, j’aide ma tante à s’occuper de sa maison et ses enfants », déclare Jeanne. Pour cette jeune fille, sa famille d’accueil est plutôt satisfaite qu’elle puisse être à la disposition de la famille pour le bien de tous.
Ce que Jeanne ne sait pas, c’est qu’elle est une en train de subir une forme d’esclavagisme moderne qui ne dit pas son nom.

fille portant de l'eau pour sa famille d'acceuil
une petite fille portant un seau d’eau (Ph. DR)

Contrairement à Jeanne, Colette s’est révoltée lorsque celle-ci a pris conscience que sa vie a été prise en otage par une famille qui, sous prétexte de vouloir l’aider à réussir dans la vie, l’a exploité pendant plus de 20 ans comme domestique, coursière, nourrice, vendeuse, cuisinière, etc.
« Je restais à la maison pour m’occuper du ménage et de la cuisine alors que les autres enfants de ma famille d’accueil partaient à l’école, menaient des activités avec les autres enfants et s’épanouissaient », témoigne Colette.
Elle explique qu’au fur et à mesure que les années passaient, elle se rendait compte de l’injustice dans laquelle elle vivait. « Je n’avais que des devoirs, mais jamais des droits. Je suis celle qui porte les habits déjà utilisés par mes cousins et cousines, je n’ai pas droit aux soins médicaux adéquats, je ne peux pas faire ce que les autres enfants font », raconte- t – elle les larmes aux yeux.

Pour Colette, si on lui avait donné les mêmes chances que les autres enfants de la maison, elle serait aujourd’hui un cadre avec une formation adéquate et un travail qui lui permettra de se prendre en charge, de soutenir sa famille rester au village et de bien prendre soin de ses enfants. « à cause du comportement des mes tuteurs, je me retrouve toujours à avoir recours aux autres pour pallier mes difficultés d’accès aux services minimum de base pour mes enfants.

Accueil contre privatisation des libertés fondamentales, un esclavagisme moderne caché

Ce sont des jeunes filles et garçons, enfants ou adolescents à qui on enlève souvent les droits les plus élémentaires reconnus par les conventions et les traités internationaux de protection des droits des enfants. Ces enfants sont privés de l’instruction, de l’éducation, de soins médicaux adaptés, du bien-être, bref, ils ne peuvent prétendre à la réussite et au bien-être auxquels chaque être humain à droit.
Parce qu’ils sont issus des familles pauvres ou des milieux défavorisés, des milliers des enfants aux Tchad sont traités comme amenés en ville pour subir une forme d’esclavagisme moderne sans précédant dans des familles aisées sans que personne ne puisse s’en inquiéter.
Sinon, comment comprendre qu’un enfant grandisse avec os propres enfants ensemble mais qu’il soit non instruit, mal habillé, mal soigné, mal logé. Par contre, pour accomplir les tâches domestiques et tout autre travaux, c’est lui qu’on voit au four et au moulin ?

Enfant bouvier, un esclavage moderne d’enfant de pauvre

Un autre phénomène auxquels l’on assiste au Tchad c’est aussi le faut que les parents troque leurs enfants contre un bœuf chez les éleveurs pour servir d’enfant bouvier. Seulement, ces enfants qui étaient supposés travailler un certain temps se retrouve dans un esclavagisme avéré. Ils travaillent, sont battus, maltraités et ne sont pas effectivement rémunérés selon l’accord de départ. Ils se retrouvent malades et certains enfants finissent pas perdre leur vie.

enfant bouvier dans un ferrik au Sud du Tchad
image prise d’un enfant donné aux éleveurs par ses parents pour un salaire équivalent à un bœuf (Ph. Brya)

plusieurs organisations de la société civile dénonce cette pratique,  mais la pratique continue son chemin grâce à la complicités de certaines autorités propriétaires des bétails  qui y voit leur intérêt d’avoir une main d’oeuvre gratuite à leur service.

Victimes innocentes, victimes de violences

sans avoir voulu, les enfants qui se retrouvent dans cette forme d’esclavagisme moderne sont souvent violentés. une petite fille vivant chez des tuteurs a été brûlé avec de l’eau chaude parce que sa tante la soupçonnée d’avoir volé de la viande dans la sauce de son mari. un autre enfant s’est retrouvé sous le froid dans pleine période de froid parcelle n’a pas fini les tâches à elle assignés. elle a du attraper une pneumonie qui a causé sa mort.

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Commentaires

Issaka Abdoulaye Issaka
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Bravo pour cet billet !
C'est vrai que ce phénomène de l'esclavagisme moderne, est plus répandu dans les zones rurales que dans les villes. Les points que tu venais de relater sont une illustration parfaite.

Rose Roassim
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Merci,
oui en effet et il faut bien en parler pour que cela change.

cordialement!

rodez LE MOUTON
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Bravo pour cet article!!!
C'est un constat réel et personne ne veut entendre parler ni chercher des solutions. C'est de la méchanceté pur et simple.
Comme cela ne touche que les familles démunis alors c'est CSS.
Mes félicitations.

Rose Roassim
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Merci,
j'espère que nous allons éveiller les consciences pour que cela change