Femme et commerce Investir oui, mais dans le formel, c’est mieux.

16 novembre 2013

Femme et commerce Investir oui, mais dans le formel, c’est mieux.

En  Afrique, parle des femmes et du commerce informel c’est présenter Paul à pierre. Le commerce informel et la femme sont depuis des lustres des amis incontestables. C’est l’activité la plus pratiquée par les femmes dans les milieux tant ruraux qu’urbains.  Ces femmes qui évoluent dans l’informel sont dans la plus par des cas des mères au foyer, des filles-mères, des veuves ou encore des diplômées sans emploi. Elles font du commerce soit pour soutenir leur époux en contribuant à certaines charges de la famille, soit pour élever un enfant quand il s’agit des filles – mères, ou alors, c’est pour prendre en charge tout une famille lorsque cette femme est veuve ou divorcée. Le commerce informel permet de nos jours à des milliers de personnes de survivre en Afrique. Et c’est le lieu ici de tirer chapeau à ces femmes qui se refusent loisir et bien-être personnel afin d’offrir le minimum à leur famille et d’assurer l’éducation de leurs enfants.

Mais pourquoi ces femmes préfèrent-elles tant l’informel ? Beaucoup diront que c’est peut-être à cause des impôts. Et  ils auront peut-être raison. Mais le constat n’est pas le cas. En effet, beaucoup de femmes évoluent dans l’informel parce qu’elles ignorent les procédures administratives permettant d’obtenir une autorisation d’exercer une activité commerciale dans un espace donné.

En effet, pour avoir une autorisation d’exercer une activité commerciale, il suffit de se présenter à la chambre de commerce avec un dossier composé d’une copie de la carte d’identité nationale, un casier judiciaire, un contrat de bail notarié en cas de location de parcelle ou un acte de sincérité lorsque l’activité se fait dans une propriété personnelle, quatre photos d’identité et un plan du lieu d’exercice de l’activité, le tout, accompagné d’une somme de 50.000 francs Cfa. Un reçu vous sera délivré et la chambre de commerce transmettra votre demande à l’ANIE (Agence Nationale Investissement et d’Exportation) au ministère du commerce pour la délivrance de la licence d’exploitation. Une procédure qui prendra plus de trois (3) à cause de la lenteur administrative. Mais à partir du reçu, l’on peut demander une autorisation d’exploitation, laquelle est délivrée par la municipalité pour un montant de 10.000 francs le mois.

Faire un commerce en toute légalité a des avantages que les femmes ne savent peut-être pas. Avec une licence dûment signée, l’on peut avoir accès à des micros crédits auprès des banques de développement ou des coopératives financières. Cela permet aussi d’éviter les tracasseries de tout genre, surtout les agents du service de municipalité qui peuvent à tout moment effectuer de contrôle.

Il est ainsi du devoir des autorités compétentes de vulgariser ces procédures afin de permettre à toutes ces femmes qui exercent dans l’informel de se conformer aux règles  pour accéder à leur Droits. Des campagnes d’information et de sensibilisation seront les bienvenues dans ce sens.

Article de consommation dans un marché africain. ( Photo DR)
Article de consommation dans un marché africain. ( Photo DR)
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