Peinture au féminin: la touche de Yaba Odile à l’institut Français du Tchad

29 mai 2014

Peinture au féminin: la touche de Yaba Odile à l’institut Français du Tchad

Jeune, posée, souriante, une démarche rassurante, elle fait son entrée dans la salle d’exposition.

« La voila qui arrive, vous avez votre artiste sous la main », lance l’homme rencontré à l’entrée de la salle d’exposition.

Elle, c’est Yaba Odile, une tchadienne de 25 ans diplômée de l’école de formation de la céramique de Sarh dans le Sud du Tchad. Elle, c’est une jeune fille qui, au lieu d’aller à l’Université après son bac, a choisi de suivre la voie de son coeur. Elle, c’est une jeune fille belle et courageuse.

l'artiste expliquant sa peinture
l’artiste expliquant sa peinture

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Yaba et ses formateurs. ph Brya
Yaba et ses formateurs. ph Brya

« Peindre, est une passion pour moi et après mon bac, je n’ai fait que suivre ma passion » ; affirme-t-elle avec un sourire naturel et une volonté de faire découvrir son art aux autres.

« je parle du quotidien des femmes, de l’amour, de l’amitié ; bref, j’exprime mes pensées à travers mon art », confie-t-elle, avec autant d’assurance que lorsqu’elle affirme que la peinture est sa passion.

Yaba Odile est à l’Institut Français du Tchad où elle et plusieurs autres artistes exposent leurs œuvres du 28 mai au  06 juin.  Une exposition qui fait suite à une  formation 45 jours des artistes-peintes à Sarh. Pendant 6 semaines ; plusieurs jeunes ont vu leur capacité renforcé et leur potentiel mis en valeur.  « j’ai peins un tableau en signe de l’amitié entre le Tchad et la France qui à favorisé notre formation » ; dit-elle. C’est en effet, une formation qui est appuyée par l’ambassade de France au Tchad.

Yaba Odile, l’une des deux filles de l’association des artistes peintes de la section de Sarh se dit prête à faire le sacrifice qu’il faut pour s’imposer par son travail dans ce milieu encore très masculin au Tchad. Malgré les critiques de ses collègues hommes qui estiment que Yaba est faite pour les études universitaires et non la peinture, celle-ci se dit fière d’avoir choisi la peinture. «  Mes collègues se demandent comment une fille intelligente comme moi ne va pas plutôt à l’université que de se salir les mains avec de la boue. Je leur réponds simplement que je préfère mettre mon intelligence au profit de l’art. Et puisque j’ai le soutien de ma famille, je fonce », raconte-t-elle.

Les œuvres de Yaba est ces amis sont exposées à l’institut français du Tchad en attendant la possibilité d’aller orner un salon afin d’y inspirer la vitalité de la jeunesse de ces jeunes artistes.

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