Tchad : justice pour Sandana, disent les femmes.

Article : Tchad : justice pour Sandana, disent les femmes.
Crédit: Alkoa/ARED
19 février 2022

Tchad : justice pour Sandana, disent les femmes.

Le village de Sandana dans le Moyen-Chari a été la scène d’une barbarie qui a coûté la vie à douze pères de famille. Les femmes sont sorties dans la rue pour réclamer justice pour Sandana. Car cette barbarie vient se rajouter à plusieurs tueries dont font l’objet les populations tchadiennes. L’Etat semble ne pas vouloir garantir la sécurité des tchadiens et encore moins faire justice.

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Le massacre des populations par des individus armés illégalement ou légalement devient monnaie courante au Tchad. Et ceci, sous le regard complice des autorités gouvernementales et régionales. Pour ce qui concerne le massacre de Sandana, tout est parti d’un accident survenu au dit village; un éleveur, sur sa moto a connu un accident de circulation et y a succombé. On nous a rapporté le témoignage du chef de village de Sandana. Malgré la preuve de l’accident, des individus sont venus massacrer douze personnes dont un journaliste, Evariste.

Les femmes de Sandana devant les tombes
Les femmes réclament justice pour Sandana

Evariste etait venu faire un reportage sur les circonstantes de la mort de l’éleveur pour le compte de son organe. ce sont alors douze pères de famille qui perdent ainsi la vie innocemment.

La mission dépéchée par le gouvernement aurait fait pression sur le médecin légiste de Sarh. Ceci, afin qu’il puisse plutôt mettre l’hypothèse d’un assassinat du chef de ferrique que de confirmer l’hypothèse de l’accident.

L’Etat semble laxiste pour rendre justice à Sandana.

Ce qui amène à penser que le gouvernement central cherche à justifier la barbarie des personnes hors-la-loi qui se font justice quand et comme elles veulent.

La population pour sa part, réclame justice pour Sandana. Car, ce crime qui n’est pas le premier dans la région, a donc suscité une réaction générale des populations du village.

Notamment des femmes, et celles des autres populations du Sud ayant aussi subi des genre de massacre.

L’Etat est le premier garant de la justice et ne devrait pas encourager les gens à se faire justice. ce qui laisse croire en une prise de partie par le gouvernement.

En 2019, des éleveurs ont aussi massacré une dizaine de personne dans ce village. ce qui amène aujourd’hui la population du Moyen-Chari à penser qu’il y a génocide sur une partie de la population.

Autoportraits de femmes de Sandana
Les femmes marchent pour la justice aux victimes de sandana

La marche des femmes meurtries violemment réprimée

En soutien à la population de Sandana, les femmes tchadiennes et les associations de défense des droits humains ont initié une marche de deuil. Une façon pacifique de demander que justice soit faite aux victimes des ces actes ignobles, crapuleux.

C’était une journée de deuil et de réclamation de justice pour Sandana. Il faut que des tels cimes ne soient plus perpétrés et pour cela, il faut rendre justice à Sandana.

Il ne s’agit nullement d’un conflit intercommunautaire. Mais d’une volonté de détruire est peuple qui ne partage pas les mêmes cultures et religion avec les auteurs de ce massacre.

Au cours de cette marche, les forces de l’ordre ont tiré sur les marcheurs faisant plus de quarante blessées. Parmi lesquelles, une jeune femme , Igrid, qui a perdu son oeil. Une situation que fait d’autan plus mal en raison du laxisme de la justice face à tous ces crimes impunis.

Les femmes espèrent obtenir justice pour tous les crimes qui sont en train d’être commis par un groupe sur les peuples du Sud.

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