Rose Roassim

Liberté économique des pays africains : où en sommes-nous ?

Ce 1er février, le think-tank américain Heritage Foundation et le Wall Street Journal ont sorti un classement des pays africains selon l’indice de liberté économique. L’île Maurice, le Botswana et le Cap Vert sont les économies africaines les plus libres en 2016.economie

Cet indice mesure depuis 1995 la liberté économique selon des critères tels que la protection des droits de propriété, la taille de l’Etat, la politique budgétaire et monétaire et la lutte contre la corruption.

Il classe les 178 pays étudiés cette année en cinq grandes catégories sur une échelle allant de 40 à 100 points : «libres» (80-100 points), « plutôt libres » (70-79,9  points), « modérément libres » (score 60-69,9  points),  « plutôt pas libres » (50-59,9 points) et « réprimant la liberté » (40-49,9 points).

Aucun pays africain ne se trouve dans la catégorie « libres ». Deux pays du continent se positionnent cependant dans la catégorie « plutôt libres ». Il s’agit de l’île Maurice, en première position à l’échelle africaine et au 15ème rang mondial. Avec un score de 74,7 points, ce pays de l’Océan indien devance même des pays industrialisés comme l’Allemagne et le Japon.

Le Botswana (30ème rang mondial avec un score 71,1 points) arrive en deuxième position en Afrique. Viennent ensuite le Cap Vert (57ème mondial), le Rwanda (71ème), le Ghana (72ème), les Seychelles (76ème), l’Afrique du Sud (80ème), la Namibie (81ème), le Maroc (85ème) et la Côte d’Ivoire (92ème).  Ces huit pays africains se trouvent dans la catégorie  « modérément libres ».

Parmi les pays étudiés, 31 pays africains se trouvent dans la catégorie  plutôt «pas libres», dont le Kenya, la Tunisie et la Tanzanie.
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Enfin, huit pays du continent se situent dans la catégorie des pays réprimant la liberté économique, dont l’Angola, le Tchad et le Zimbabwe.

Au plan mondial, l’étude constate que la liberté économique s’est accrue en dépit d’un contexte fait de difficultés non seulement économiques, mais aussi politiques et de défis tels que celui de la sécurité. Des progrès sont enregistrés dans 97 pays alors que 74 subissent un déclin.

Hongkong occupe la première place du podium au plan mondial, devant Singapour et la Nouvelle-Zélande. Viennent ensuite la Suisse, l’Australie, le Canada, le Chili, l’Irlande, l’Estonie et le Royaume-Uni.

Classement des pays africains étudiés :

1-Maurice (15è à l’échelle mondiale)

2-Botswana (30è)

3-Cap Vert (57è)

4-Rwanda (71è)

5-Ghana (72è)  

6-Seychelles (76è)

7-Afrique du Sud (80è)

8-Namibie (81è)

9-Maroc (85è)

10-Côte d’Ivoire (92è)

11-Swaziland (94è)

12-Bénin (101è)

13-Ouganda (102è)

14-Burkina Faso (104è)

15-Gabon (105è)

16-Zambie (106è)

17-Tanzanie (110è)

18-Sénégal (111è)

19-Tunisie (114è)

20-Kenya (115è)

21-Nigeria (116è)

22-Gambie (119è)

23-Sao Tomé & Principe (120è)

24-Mali (121è)

25-Djibouti (124è)

26-Egypte (125è)

27-Mauritanie (128è)

28-Niger (129è)

29-Cameroun (130è)

30-Burundi (133è)

31-Togo (135è)

32-Guinée (136è)

33-Mozambique (139è)


Il y aura de plus en plus de chômeurs dans le monde

entrée fonction publique

La crise économique mondiale, qui s’est installée ces dernières années, ne va pas s’arrêter de sitôt. La chute du prix de pétrole, la réticence des bailleurs de fonds à financer des projets et la montée de l’insécurité, à cause des attentats terroristes, sont des maux qui affectent dangereusement l’économie mondiale. Malheureusement, ce sont les pays pauvres et émergents qui vont encore payer le lourd tribu.

Les taux de chômage élevés persistent à échelle mondiale. L’emploi précaire chronique continue d’affecter profondément le monde du travail. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le nombre total de chômeurs devrait se situer à 197,1 millions, en 2015, et la prévision pour 2016 fait état d’une augmentation d’environ 2,3 millions de personnes pour atteindre les 199,4 millions. Il est probable que 1,1 million de sans-emplois viendront aggraver ces chiffres en 2017. C’est ce qui ressort de son rapport intitulé «Emploi et questions sociales dans le monde – Tendances 2016».

Pour Guy Ryder, Directeur général de l’Organisation internationale du travail, «le net ralentissement observé dans les économies émergentes, conjugué à la chute brutale des prix des matières premières, a un effet considérable sur le monde du travail». Il estime que «beaucoup d’hommes et de femmes qui travaillent sont contraints d’accepter des emplois peu rémunérés, dans les économies émergentes comme dans les économies en développement et aussi, de plus en plus, dans les pays développés. Malgré un recul du nombre de chômeurs dans certains pays de l’Union européenne et aux Etats-Unis, il reste encore trop de personnes sans emploi. Nous devons prendre des mesures d’urgence pour accroître le nombre d’emplois décents, sous peine d’aviver les tensions sociales».

En 2015, le chômage mondial total a augmenté de 27 millions de personnes par rapport au niveau enregistré en 2007, avant la crise. Dans les économies développées, le taux de chômage est passé de 7,1% en 2014 à 6,7% en 2015. Dans la plupart des cas, toutefois, ces progrès n’ont pas suffi à combler le déficit d’emplois qui découle de la crise financière mondiale.

En outre, les perspectives d’emploi se sont maintenant dégradées dans les économies émergentes et en développement, en particulier au Brésil, en Chine et dans les pays producteurs de pétrole.

Le Tchad et son rêve d’intégrer 5 000 jeunes à la fonction publique

Dans ce contexte très peu rassurant, le gouvernement tu Tchad, pour embrouiller les syndicats des travailleurs, qui ont réagi à sa décision de ne pas intégrer les jeunes diplômés à la fonction publique, affirme vouloir en intégrer 5 065. C’est en tout cas ce qu’on annoncé les ministres de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, Abderamane Mouctar Mahamat, et des Finances et du Budget, Ngarlenan Docdjengar, le 12 janvier, au cours d’un point de presse.

ministre de la fonction publique
2 000 jeunes seront recrutés par contrat (1 200 jeunes pour le ministère de l’Education nationale et 800 jeunes à la Santé publique) et 3 065 autres seront recrutés par remplacement numérique, pour divers secteurs. Il s’agit, pour ce dernier cas, de remplacer numériquement les départs à la retraite et les décès d’agents, durant la période de 2012 à 2015, par des jeunes diplômés de divers domaines professionnels.

Pourtant, il est très difficile que les fonctionnaires tchadiens acceptent de partir à la retraite. La raison est simple : les pensions ne sont pas payées comme il se doit et les rares personnes ayant pris leur retraite sont en réalité décédées avant d’avoir touché leur pension.

Espérons des jours meilleurs pour les jeunes, dans l’entrepreneuriat et l’auto-emploi.

 

 

 


Tchad: Mon vœu pour 2016

 

tchadMon vœux pour le Tchad en 2016.

Mon Tchad, ma patrie, ma terre d’identité,

Pour 2016, je te souhaite de tout cœur d’arrêter d’être dernier.

Je voudrais que tes fils vivent dans la sécurité,

je souhaite que tes filles mangent à leur faim;

Mon Tchad, mon Pays, ma Nation,

Pour 2016, que les élections se passe dans la justice,

qu’il y ai un changement grâce à la voix du peuple

et que les dictateurs qui te dirigent fassent place à très vrais fils;

N'djamena

Mon vœu pour le Tchad en 2016,

c’est qu’il y ai de l’électricité dans nos rues et nos maisons,

que les plus démunies aient de l’eau potable pour éviter de tomber malade.

Pour 2016, souhaitons une baisse de prix des denrées de première nécessite.

Mon vœu pour le Tchad en 2016,

c’est de pouvoir disposer des matériaux de constructions

pour avoir des habitations décents et durables.

Je souhaite pour nos enfants d’avoir des enseignants de qualité pour une éducation de qualité,

Des écoles opérationnelles et des Bibliothèques dans tous les quartiers.

Pour 2016, je souhaite plus de paix au Tchad,

Plus de nationalisme dans le cœur des enfants du Tchad.

Pour 2016, je souhaite que les fonctionnaires tchadiens n’aient plus besoin d’aller en grève pour leur salaire,

Vivement que les rues soient bitumées; et que le transport urbain harmonisé.

Pour 2016, je souhaite que les jeunes tchadiens soient connectées avec le monde

Et que les nouvelles technologies de l’information et de la communication ne soient plus un secret pour eux.

 

Pour 2016…………………………………………………………

 

 

 

 

 

 

 


Leloum Sylviane, la nouvelle beauté Tchadienne

Mii

Leloum Sylviane est la nouvelle beauté nationale.

ça y est! l’élection miss Tchad 2016 a eut lui ce 29 décembre au palais du 15 janvier.

Elle était 14 candidates de plusieurs régions du Tchad. toutes avaient entre 18 et 23 ans.

Elles sont belles, souriantes, avaient toutes des bons projet.

Cependant, elles ne pouvaient pas toutes porter la couronne.

la candidate de la Région du Logone Occidental Leloum Sylviane a remporté la compétition.

Elle remplace ainsi Dagosse Elise et devient ambassadrice de la beauté tchadienne..

Jeune élève de 18 ans, Leloum Sylviane est en terminale et est passionnée par la science.

Elle a su bien convaincre le jury par son projet qui est celui de lutter contre le mariage des mineurs.

Miss Tchad2Dans les coulisses de l’élection

En effet, la question du mariage des enfants est d’actualité au Tchad et retient l’attention du gouvernement  et ses partenaires.

Le président Idriss Déby Itno qui a signé une loi dite la loi 06/PR/2015 interdisant le mariage des enfants a donné un ton à cette lutte

Leloum Sylviane souhaite apporter sa pierre à l’édifice de cette campagne qui est d’éradiquer le mariage des enfants à l’horizon 2020 en mettant l’accès sur la sensibilisation.

Souhaitons bon courage à la nouvelle beauté tchadienne et bonne chance pour son projet.

 

 

 


Faire la fête dans les « mamelles », quelle idée ?

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A la fin de la formation Mondoblog 2015, la tradition de partager un pot a été respectée. Mais quelle idée Ziad a eu de nous offrir une fête dans les mamelles !
Faire la fête, d’accord, mais dans les mamelles, quelle mouche a piqué Ziad !
Il nous disait qu’on allait partager un pot d’au revoir dans une « calebasse » (un restaurant), dans les « mamelles ».
Mais les garçons « Mondoblogman » que nous sommes ne savons pas pourquoi il a eu cette ingénieuse idée.
Faire la fête, d’accord, mais dans les mamelles, ce n’est pas une bonne idée. Comment a t-il pu imaginer qu’on pouvait s’amuser dans les mamelles? Nous sommes trop vieux pour ça.
« Les mamelles, c’est très haut, il aurait pu choisir un peu plus bas. Pour certains qui reconnaissent que ce n’est pas la première fois que les hommes allaient fêter dans les « mamelles », puisqu’ils le faisaient souvent lorsqu’ils étaient bébés.
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En effet, pour joindre l’utile à l’agréable, l’équipe de Mondoblog a bien voulu agrémenter la fin de la formation par un pot d’amitié. Le lieu choisi est un café appelé « Calebasse » dans le quartier Mamelles de Dakar. Les Mondoblogueurs ayant pris le mot au premier sens du terme qui désigne l’organe glandulaire qui, chez la femme et les femelles de certains animaux, sécrète le lait.
Pour eux, le monde des mamelles est celui de leur enfance, mais pas une réalité d’adulte surtout dans un moment exceptionnel à Dakar!
In fine, dans les « mamelles » la fête n’était pas si mauvaise que ça. les boudeurs des mamelles se sont bien amusés dans la « calebasse » située dans les « mamelles ». Et l’ambiance était si bon enfant au point d’oublier qu’on était dans les mamelles.
Ziad n’a finalement pas eu tord tout nous offrir une surprise partie dans une « Calebasse » dans les « mamelles ».

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violée et forcée au mariage, Kria pardonne et lutte.

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Viol, mariage d’enfant et mariage forcé sont le quotidien de plusieurs jeunes filles dans la région de la Tandjilé, au Sud du Tchad. Kria a été violée et forcée à se marier à son violeur à 12 ans. Malgré les souffrances; elle a appris à pardonner. aujourd’hui, après plus de 30 ans de vie conjugale, elle accepte de raconter sa vie.
« je revenais de chez ma tante lorsqu’un homme s’est approché de moi et m’a tiré avec force vers la brousse. il a tout de suite déchiré ma robe et m’a violenté brutalement.
j’avais beaucoup crié mais personne ne semblait m’écouter. » raconte dame cria.
Après son viol, ces parents ont l’obligé à aller vivre chez son bourreau qui est devenu son mari. Kria explique le dur moment de sa vie. « je souffrais dans ma chair et dans mon cœur. je n’arrivais pas à comprendre pourquoi mes parents ont préféré me donner en mariage à ce messieurs au lieu de le faire juger pour m’avoir violé. ils m’ont condamné à vivre avec un homme qui m’a brutalisé et blessé ».
Comme Kria, beaucoup de jeunes filles de la Tandjilé sont passé par un mariage découlant d’un viol.D’autres sont prises de force sur la route du marché ou du champs pour être amené en mariage chez un homme qu’elle n’ont jamais vu de leur vie. d’autres encore subissent le mariage arrangé. les causes sont assez diverses. mais pour la plupard des cas, c’est la pauvreté et le refus d’assumer l’éducation des filles qui poussent les parents à les envoyer au mariage avant même leur premières règles. Peu sont celles qui ont la chance d’atteindre l’âge de 15 ans chez leur parents.
Les filles mariés très jeunes et de force sont souvent exposées au viol, à la maltraitance et aux violences conjugales. « mon mari n’hésitait pas à me frapper si je n’arrive pas à préparer le repas comme il fallait. il me viole quand je refuse de me donner à lui et me bastonne parfois pour que e puisse faire tout ce qu’il veut, témoigne koumgue, la cousine de Kria.
Kria lutte aujourd’hui dans des associations féminines pour que les violeurs soient jugés et que les filles puissent avoir la chance de poursuivre leurs études et de se marier à l’âge adulte.


Procès Habré – les esclaves sexuelles rompent le silence

Communiqué du Comité international pour le jugement équitable d’Hissein Habré (CIJEHH)

Victime de Habré lors de l'attente du verdict. (Ph.DR)
Victimes de Habré lors de l’attente du verdict. (Ph.DR)

Pour la première fois, des femmes forcées de servir d’esclaves sexuelles s’expriment sur leurs douloureuses expériences devant un tribunal spécial africain à Dakar. Le camp Habré les traite de « prostituées » et de « nymphomanes »

Durant le régime Habré au Tchad, une vingtaine de femmes ont été déportées, entre 1985 et 1988, dans le désert au nord du Tchad. Elles ont été conduites dans des conditions particulièrement difficiles à Kalaït et à Ouadi-Doum. A Ouadi-Doum, ces femmes, complètement isolées sur une base militaire étaient forcées d’effectuer des travaux domestiques pour le compte des militaires durant la journée et le soir servaient d’esclaves sexuelles.

Leur déportation et les crimes dont elles faisaient l’objet ont été planifiés. Un document signé conjointement par le directeur de la DDS et le « comchef » adjoint des Forces armées nationales tchadiennes du 23 mars 1985 a autorisé le transfert des femmes à Kalaït. Aussi, une archive de 1988 de la DDS parle du « transfert de 9 détenues féminines » vers la base militaire de Ouadi-Doum.

Quatre de ces femmes ont témoigné cette semaine au procès Habré.

La première à témoigner était Khadidja Hassane Zidane. Elle a raconté sa déportation à Ouadi-Doum où les soldats se servaient à tour de rôle des femmes comme esclaves sexuelles. Elle a également révélé de précieux détails encore inconnus, mais elle avait toujours dit qu’elle « parlerait une fois en face de Hissène Habré ». Elle a expliqué qu’« on [leur] administrait des médicaments pour ne pas avoir de bébé ». Avant d’être envoyée dans le désert, Khadidja Hassane Zidane a été violée quatre fois par Hissein Habré. L’ancien président l’a également poignardé avec un stylo dans les parties génitales.

Ensuite, la cour a entendu le témoignage de Khaltouma Defallah, une ancienne hôtesse de l’air, arrêtée sur le tarmac de l’aéroport sur la base de son appartenance ethnique hadjerai. Après son emprisonnement à Ndjamena, dont une semaine avec Khadidja Hassane Zidane, elle a également été envoyée dans le désert à Ouadi-Doum. Au moment où son histoire a été connue à l’étranger grâce à un article du magazine Africa qui s’était intéressé à sa disparition, un avion militaire Transall a été envoyé dans le désert pour la ramener à Ndjamena. Lors de son audition, Khaltouma Deffalah a confirmé que, lors de leur détention conjointe à Ndjamena, Khadidja Hassane Zidane lui a confié avoir été violée par Habré.

Haoua Brahim, également déportée à Ouadi-Doum à l’âge de 14 ans, a témoigné le 21 octobre. Haoua Brahim a été prise en otage alors que des agents de la DDS étaient venus chercher sa mère, Mabrouka Houni Rahil. Après une tentative de suicide de la jeune femme, sa mère s’est rendue au commissariat pour s’enquérir de son état. Elles ont alors toutes deux été détenues puis envoyées à Ouadi-Doum.

En mars 1988, Haoua Brahim et Mabrouka Houni Rahil ont été les « prisonnières du mois » d’Amnesty International. Un appel d’Amnesty, déposé au procès, demandait aux membres d’Amnesty International d’envoyer des demandes de libération directement au président Hissein Habré. Haoua Brahim a présenté à la Cour dakaroise plusieurs cartes postales envoyées par ces membres d’Amnesty au président Habré pour demander sa libération.

A suivi le 21 octobre le témoignage de Hadje Mérami Ali, emprisonnée pendant deux ans avec d’autres femmes, dont sa propre fille, dans une prison de la capitale. La mère et la fille ont aussi toutes deux été déportées à Ouadi-Doum.

Avant leur libération, toutes les quatre ont dû prêter serment sur le Coran de ne jamais raconter tout cela. Mais il faut saluer le courage de ces femmes qui ont témoigné devant la Cour et les caméras de télévision sur des crimes porteurs de lourds stigmates. Se retournant vers Habré, Khatoulma Defallah a d’ailleurs exprimé sa fierté « d’être ici aujourd’hui et de raconter [s]on histoire alors que cet homme, jadis un dictateur, est assis ici en silence. »

Face à ces révélations douloureuses, le camp de Hissein Habré n’a pas tardé à montrer sa vraie nature. Selon le site officiel de l’ancien dictateur, Hadje Mérami Ali serait une « prostituée », Khadidja Hassane Zidane une « prostituée nymphomane », et la mère de Haoua Brahim une agente libyenne – comme si cela aurait pu justifier leur esclavage. Déjà la semaine passée, il a traité la victime Fatime Hachim de « salope complètement cinglée ». Mais heureusement, nous ne sommes plus dans le Tchad du tout-puissant Hissein Habré, mais devant une cour de justice, et vous, M. Habré, êtes en train de répondre de vos actes.


Déby, arrêtes de te prendre pour un prophète

Déby, arrêtes de te prendre pour un prophète des Tchadiens!
Déby, le président tchadien serait-il un prophète envoyé pour les Tchadiens? Que ce cher Déby arrête de se prendre pour un prophète envoyé aux Tchadiens.
En tout cas, c’est ce que plusieurs tchadiens se disent depuis son fameux discours du 11 Août 2015 à Abéché (Tchad) lors de la commémoration de la proclamation de l’indépendance du Tchad. l’homme de N’Djaména se prend pour un sauveur à l’entendre ce jour se donner cette importante mission de sauveur du Tchad.
Nous autres tchadiens, sommes habitués à entendre des discours de tout genre.
Nous connaissons certains refrain des hommes politiques par cœur et ne sommes plus surpris d’en entendre d’autres.
Mais je penses que le prince du palais rose est allé loin cette fois-ci.
Dans l’histoire de l’Afrique, nous avons tous entendu parlé des grands hommes.
certains étaient les éveilleurs de conscience (Aimé Cesaire, Léon Damas, Sedar Senghor, etc) d’autres des guerriers et combattants invincibles, d’autres encore des activistes devenus de modèles. c’est le cas de Nelson Mandela.
Tous ces hommes et femmes qui ont consacré le meilleur d’eux pour des causes nobles ont fait leur temps et chacun à tirer sa révérence au moment venu.
Mais au Tchad, notre cher IDI qui nous a donné un semblant de démocratie se prend pour unique et irremplaçable.
Il prétend qu’il n’y a personne pour diriger le Tchad c’est pourquoi il se cramponne au pouvoir pour assurer la quiétude aux tchadiens.
Déby se prend-il vraiment pour le garant du bien-être des tchadiens?
Pourtant, plus de 2/3 de tchadiens vivent en dessous du seuil de la pauvreté et n’ont ni accès à l’eau, ni aux soins de qualité.
N’Djaména qui est la capitale du Tchad ne dispose pas de canaux de drainage et les eaux salles stagnent partout dans la ville. l’électricité est encore un luxe pour la plupart de la population ainsi que l’accès aux services sociaux de base.
Les fonctionnaires peines à avoir leur salaire; il faut attendre le 15 du mois pour recevoir le salaire du mois passé. les journalistes et activistes sont emprisonnés, bastonnés, etc.
Et avec tout ça, Déby se croit le meilleur et l’incontournable chef d’Etat pour le Tchad!
On aura tout entendu dans ce pays, seulement, pourquoi IDI est sa suite ne traduisent pas dans les actes ce qu’ils chantent partout? Ainsi, il espérera voir son monumentDeby quelque part un jour Ne dit-on pas qu’un vrai comme doit laisser sa trace? Déby aurait mieux à gagner à parler peu et à s’investir davantage pour son peuple que de se prendre pour un Jésus ou un Mohamed de la nouvelle génération.
Les Tchadiens ont assez de problèmes comme ça et je pense qu’il y a beaucoup de jeunes tchadiens capables de diriger ce pays alors que Déby arrête de se prendre pour un prophète!
cher Déby, sache qu’un bon leader, c’est celui qui forme une équipe qui gagne alors que dis-tu de la tienne?


Les pluies à Ndjamena inondent les maisons

La saison des pluies s’annonce très difficile cette année dans la capitale tchadienne. Les maisons sont inondées à chaque grosse pluie. Les habitants ont constamment les pieds dans l’eau.

La question de la canalisation de l’eau au Tchad et plus particulièrement à Ndjamena pose un sérieux problème dans le processus d’urbanisation de la ville.
La capitale dont l’ambition des hautes autorités est d’en faire une ville vitrine de l’Afrique centrale a de la peine a être vidée des eaux de pluie. Depuis le début de la saison, trois grosses pluies se sont abattues sur la ville et le constat est alarmant : une hauteur d’eau de plus de 20 centimètres. Les rues donnent l’aspect d’un fleuve temporaire et les mares sont déjà remplies à perte de vue.

Après chaque précipitation, les membres de la famille se munissent d’un saut ou d’une bassine afin de vider l’eau de l’intérieur des maisons vers la rue. »Malgré toutes les souffrances qu’on endure, on doit encore supporter les inondations dans nos maisons parce qu’il n’ y a pas de canaux de drainage des eaux de pluie » dit dame Salomé avec rage. « Les mairies ne savent que prendre de l’argent avec les citoyens, mais ne font rien en retour pour améliorer nos quartiers », ajoute sa fille,tout en continuant à jeter l’eau dans la rue.
Cette année, les inondations sont plus graves que les années précédentes du fait que les terrains vides qui servaient de point de chute des eaux sont en construction, ou déjà construits.
Résultats : les inondations sont inquiétantes et risquent de faire beaucoup de dégâts lorsqu’on sait que la plupart des maisons sont construites en terre battue et qu’elles ne résisteront pas à la stagnation de l’eau.
Avec cette stagnation l’on s’attend à un taux élevé de cas de paludisme dans la ville.
Espérons que les autorités en charge de l’assainissement et de la santé prendront des mesures idoines

Une rue  après la pluie de ce matin
Une rue après la pluie
inondation des rues à N'Djaména
Inondation des rues à Ndjamena

 


Touche pas à mon passeport et ma carte d’identité tchadiens

«Touche pas à mon passeport et ma carte d’identité nationale tchadienne »
Les Tchadiens sont écœurés et très remontés face à cette nouvelle décision de refaire les pièces d’identité. C’en ai de trop pour un peuple qui est maltraité, marginalisé, étouffé et privé de justice sociale. Les attaques qui ont récemment ébranlé la capitale N’Djaména, au lieu de renforcer les liens de la patrie, sont un prétexte de plus pour les hommes au pouvoir, qui veulent sucer le sang des autres Tchadiens. Les jeunes tchadiens sont tous décidés. On ne touche pas à leur passeport et ni a leur carte d’identité nationale.CIN

Les Tchadiens peinent à savoir où va l’argent du contribuable, issu des recettes policières et douanières. L’argent va dans les comptes des particuliers sans que les autorités ne réagissent. Et ceci, les Tchadiens le digèrent déjà assez mal. Et au lieu de trouver la possibilité d’améliorer la situation de la gestion du bien commun, qui est calamiteuse, l’on vient imposer aux populations de refaire leur pièce d’identité. Une mesure qui relève d’une escroquerie publique.
Des jeunes tchadiens se sont prononcés sur les réseaux sociaux afin de poser des questions et exprimer leur ras-le-bol.
« Pourquoi changer les anciennes cartes et les anciens passeports ? Quel est le rôle de la sécurité nationale? Tout ça, c’est de l’arnaque. Vous imaginez le nombre de Tchadien qui n’ont pas des cartes ajouté à ceux qui vont renouveler les leurs. Et, pendant ce temps, il y aura le contrôle routier suivi des fouilles. Imaginez la suite de ce dégât », s‘interroge Souleymane Amba. Et à Audrey Linda, artiste musicienne, de rajouter : « Sérieux! Je ne comprends rien dans cette histoire de refaire sa carte d’identité et/ou son passeport. Que sera l’objet de la modification? Les informations de l’individu (nom, prénom, date et lieu de naissance)? Sa photo? Son empreinte digitale? Que quelqu’un m’éclaircisse, pardon, car je tombe des nues moi ».
Un autre jeune analyse la situation à sa façon : « Le prix d’un passeport tchadien est de 100.000 FCFA (prix officiel + pourboire des policiers et déplacement). Supposons que 10 millions de Tchadiens doivent changer leur passeport, un simple calcul élémentaire nous donne: 100.000 FCFA x 10.000.000 Tchadiens, ce qui nous (Idriss Déby et ses parents) donne un pactole de 1000 milliards de FCFA. A chacun de trouver l’énigme de ces « 2 attentats » dans la capitale tchadienne ».

Eric Topona, journaliste, rétorque à sa façon. «Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, le gouvernement tchadien prend des décisions impopulaires opposables à tous. Nouvelle carte d’identité nationale, nouveau passeport. On dirait que le terrorisme appelle au terrorisme d’Etat. C’est grand dommage en tout cas ! »

Mais, Marcelin Toidom, lui, ne voit là qu’une escroquerie à outrance et ne mâche pas ses mots. « Quelle est cette escroquerie que le gouvernement met en place. Profiter des malheurs qui nous ont frappés pour arnaquer la population est indigne. Les pièces d’identité, qu’ont-elles à voir avec les attentats? Et s’il faut les changer parce qu’il y a eu des attentats, les Nigérians en auraient combien? Mes pièces m’ont coûté 100 000 FCFA et dire qu’il faut encore débourser la même somme pour les changer. Que de l’arnaque! », s’écrie-t-il.

Comme pour renforcer les préoccupations des uns et des autres sur la décision, Modilé, lui, exprime son mal être et ce que vit la plus grande partie des Tchadiens. « Le Tchad, ma patrie, tu ne cesseras de m’épater. Je suis Tchadien et fier de l’être mais ce que tu viens de me faire je ne l’oublierai jamais.Refaire ma carte d’identité nationale et mon passeport parce qu’ils ne sont plus valables. Tu sais combien m’a coûté le passeport ? Je t’épargne la galère que j’ai subie pour l’avoir. Je t’épargne aussi le nombre de personnes qui sont affamées chez eux, dans des quartiers, villages et autres. Et que dire de ma carte d’identité nationale pour laquelle je me réveille tous les jours à 4h du matin sans l’avoir. Un bon matin tu me dis que ces papiers ne sont plus valables. Serais-je devenu un sans papier dans mon propre pays? Au final, que veux-tu de moi? Tu veux que je sois un hors la loi? Quelqu’un qui n’a plus foi en son propre pays? Un Boko Haram? Pardon si t’as pas pitié de moi, il faut avoir la crainte du Seigneur. »

Ses propos sont renforcés par la réflexion de Daïba qui s’offusque contre l’Etat tchadien en ces termes : «De qui se moque-t-on? Deux attentats sont perpétrés dans la ville, attribués précipitamment à Boko Haram et jusque-là nous ne connaissons pas le vrai mobile de cet acte barbare qui a endeuillé plusieurs familles. Connaissant Boko Haram et les agitations délirantes de son chef, Aboubakar Sekau, ce satané de terroriste, aurait déjà revendiqué ces attaques. Que neni! Les élections s’approchent et la biométrie avec. Une situation aussi ulcérante qu’insomniaque. La peur de perdre le scrutin fait maigrir. » Pour Daïba, cette attaque perpétrée envers des innocents n’est pas encore revendiquée par Boko Haram, ce qui signifie que le malaise pourrait venir de l’intérieur et que l’Etat a la première responsabilité de faire justice.

Il ajoute donc que : « La grande question qui me turlupine et m’empêche de penser à autre chose est que ces attentats orchestrés ne sont pas une pure et méchante mise en scène sadique. Je n’arrive pas à avaler le scénario tellement que ça a été cousu au fil blanc! Qu’on arrête de nous traiter de poltron. C’est vraiment énervant, révoltant, écœurant et méchant! Qu’on m’éclaircisse un peu » s’exclame Daïba.